La nécessité de Refonder l’École de la République est une évidence, je ne reviendrai pas sur les nombreuses études qui démontrent que notre système éducatif n’est plus à la mesure des enjeux de notre société moderne (voir les archives du blog de l’alternative pour demain)
Le Conseil Municipal du 19 décembre a adopté un principe d’horaires de la semaine dans le cadre du décret sur les Rythmes Scolaires en application depuis septembre 2013 en France (Décret du 26/01/13) et que Ste-Foy- lès- Lyon a décidé de reporter (lors du conseil du 27 mars dernier) à la rentrée 2014. Nous avions approuvé alors cette décision, car cela pouvait permettre de mener une vraie réflexion participative avec l’ensemble des acteurs concernés. Nous avions dès lors proposé les bases d’un Comité Consultatif de l’Éducation (voir article du 15 avril)
Cette réforme pourrait être le moyen de travailler à une véritable Réussite Éducative qui, pour la société de demain, va bien au delà de la Lutte contre l’Échec scolaire pourtant prioritaire.
Cette réforme doit aller bien au-delà même d’un simple aménagement de calendrier, il s’agit d’aller au delà d’une simple évaluation des couts. « Les couts de cette réforme ne sont pas des charges mais bien un investissement pour demain » selon la formule de ceux qui sont persuadés de l’impérative nécessité de ce projet gouvernemental.
Cette réforme est la possibilité qui est offert à la collectivité de lutter contre les inégalités culturelles en organisant l’accessibilité pour tous à des pratiques aujourd’hui réservées aux plus favorisés.
Quelle déception (mais sans surprise) de voir que le rapport qui nous était proposé en conseil municipal du 19/12/2013 était vide et sans contenu. D’abords une concertation tenant plus de la mascarade que d’une véritable charte de participation (c’est très beau les effets d’annonce…). Les participants n’ont jamais été réunis ensemble autour d’une table. Les acteurs qui ont été contactés (si si quand même il y en a eu quelques uns) ont été choisis par la municipalité elle-même, tries sur le volet sans réelle information préalable. Le planning des heures scolaires semble établi par une synthèse de compromis plutôt que dans une réelle recherche des équilibres de l’enfant. Avec en particulier le renvoi des Temps d’Activités Périscolaires (TAP) en fin de journée, ce qui aura pour effet d’en diminuer l’intérêt, voire d’en supprimer certains, en effet la loi ne les ayant pas rendu obligatoires, les parents n’auront-ils pas la tentation faire sortir les enfants à 15h30 plutôt que de suivre une activité d’initiation. (En fin de cycle primaire les enfants seront les champions de l’initiation !!!) Un Projet Educatif de Territoire (PEdT) inexistant, des contenus d’activité non déterminés pour les TAP. Une incertitude sur les financements mais où l’on se rend bien compte que les familles auront à financer les activités périscolaires, ceci renforçant la tentation de ne pas y participer…
Notre groupe municipal s’est abstenu sur ce dossier, que nous avons considéré comme insuffisant et bâclé par l’équipe sortante. La prochaine équipe municipale aura à ré-ouvrir (dans l’urgence) ce dossier, alors que depuis un an nous aurions eu très largement le temps de proposé un projet participatif en mobilisant les énergies de tous.
L’alternative Pour Demain a fait de cette réforme un des projets phare de son programme 2014-2020. Nous avons des propositions, nous avons notre proposition de planning de la semaine. Il serait ridicule de l’exposer ainsi car il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises propositions d’horaires, il y a une logique qui y est associée, c’est bien là l’objet du débat, c’est là que le projet se révèle et qu’il y a la nécessité de partager.
L’Alternative Pour Demain est prêt à ce débat dans un esprit constructif et rassembleur car comme je l’ai écris dans un précédent article :
« L’École a été trop souvent l’objet de réformes incomplètes, ou consensuelles, des réformes où les enjeux et les intérêts n’étaient pas toujours ceux de l’enfant. La Refondation de l’école de la République qui se propose à nous aujourd’hui revêt trop d’éléments déterminants pour l’avenir et nous n’avons pas le droit d’échouer ».
Donc acte ! Appel est lancé à ceux qui veulent débattre à Ste-Foy-les-Lyon.