Sur le dossier des travaux d’accessibilité des bâtiments publics, nous avons été régalés à la table du Conseil Municipal du 3 octobre dernier*, le Monarque en fin de règne, lui, a pourtant trouvé la soupe amère.
A l’origine un dossier sur la réorganisation des services municipaux après la livraison d’un des fleurons tardifs du mandat (qui a mis plus de 10 ans a émergé) le fameux Méridien qui abritera entre autre la nouvelle salle du Conseil Municipal qui fera également fonctions de salle des mariages. Dans sa grande rigueur de gestion le Monarque et sa garde (de plus en plus rapprochée) avaient également imaginé satisfaire aux obligations d’accessibilité du Château et de ses annexes. Une étude et un diagnostic plus tard, l’enveloppe prévue à 1.2 millions d’euros, passe de 2.8 à 3.4 millions. La raison principale est que le château est en piteux état et que tout est à refaire pour offrir à ses futurs occupants (dont toute la cour actuelle voudrait bien en être) une demeure de charme pour abriter leur pouvoir. Mais l’autre raison est bien sûr qu’il n’est pas si évident d’emboiter les lieux d’accueil du public et de travail des agents dans les meilleures conditions de confort et d’accessibilité. En finalité une enveloppe qui, à l’état de projet, va plus que doubler pour un résultat qui ne répondra pas aux attentes des Fidésiens qui n’ont d’ailleurs pas été consultés ni informés de ces travaux ! Mais où est passée la Charte de Participation Citoyenne ??? Pour un lieu aussi symbolique que la Mairie, la maison communale, la maison commune, ne pas interroger les habitants, le niveau où l’on place la participation démontre la fracture entre le pouvoir et le peuple fidésiens. Mais pourquoi l’aurait-il été consulté puisque nous, leurs représentants, n’avions été informés que depuis une dizaine de jours.
Entre nous une autre raison qui fait que ce dossier est abordé en catimini et dans la précipitation est qu’il va venir s’ajouter aux réalisations tardives du mandat, la piscine et le fameux Méridien qui en l’état actuel des choses vont allègrement dépasser les 15 millions d’euros (et peut-être plus selon les errances de certains et les erreurs d’autres) autant que personne ne prenne idée de faire les additions de ce qui va être inauguré tout au long de la campagne avec ce que le prochain mandat devra débourser.
Alors que, nous, preux chevaliers de l’opposition, tapions du poing sur la table ronde et hissions les bannières de notre mécontentement soit, c’est notre divine mission, mais qu’elle ne fut pas notre surprise quand d’une petite voix fluette et mal assurée DD (le Dauphin Déchu) déclara qu’il ne goûtait guère à la cuisine que l’on nous proposait et prétendait vouloir en changer les ingrédients au risque de ne pas vouloir passer à table !!!! Le Monarque eu un temps d’hésitation, peut-être pour laisser passer une certaine émotion, mais plus sûrement attendait-il pour voir qui autour de lui allait combattre. Ce sentant isolé le vieux chef releva lui-même le gant et se mit à ferrailler contre son fidèle d’hier, il se donna corps et âme dans le combat usant de la rage du lion et de la ruse du singe, il fallait le voir suer sang et larmes pour défendre l’indéfendable. Il était à la fois grand et pathétique. Le Dauphin était pâle, débordé sur tous les flancs, le combat était déséquilibré, le vieux lion trop rusé, le Dauphin Déchu trop tendre, Kallisté avait perdu toute sa superbe et beaucoup de sa radieuse sérénité, elle paraissait éteinte sous la lumière blafarde de la salle du trône, la chevelure folle de la capitaine des gardes s’enchevêtrait en tous sens et nous les gueux, les preux tapions du pied et des mains pour rythmer le duel. C’était trop pour DD qui cria pouce et demanda un répit avant de passer à l’épreuve de l’urne. Même si l’issue pouvait être prévu celle si ne se déroula pas sans suspens, car nous avions demandé que l’ensemble des sages du conseil se prononce dans l’anonymat. Le Vieux Monarque remportât une fois encore cette épreuve, mais des 35 membres du conseil, il n’en restait que 19 pour avaler le rata servit depuis tant d’années. La soupe était avalée non sans grimace, le consommé d’arguments manquait d’épices et restait à clarifier mais le divorce lui était consommé.
*Un consommé est un potage à base de fond de volaille, ou de veau ou de bœuf qui est ensuite clarifié. La clarification se fait à l’aide de viande, d’éléments clarifiant (blancs d’œufs) et d’éléments aromatiques (légumes et aromates) et sert à enlever les impuretés dans le fond.
*Voir article du Progrès du 4 octobre en cliquant ici