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Rythmes scolaires, Refondation de l’Ecole, c’est l’affaire de tous

debat rythmes

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Merci pour ce lancement de campagne

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Merci,

Merci d’être ici ce soir, parce que nous avons besoin de vous !

Depuis plusieurs semaines, plusieurs mois pour certains, nous nous rencontrons les uns les autres pour imaginer Ste Foy demain et ce Ste Foy nous l’imaginons différent de ce qu’il est aujourd’hui. Nous imaginons surtout qu’une alternative est possible à la gestion imposée  dans notre ville depuis 19 ans. Et nous pensons que nous ne sommes pas les seuls à espérer ce changement. Souvenez-vous en 2008, lors des dernières élections municipales  62 % des électeurs fidésiens avaient rejeté la liste du maire sortant, celui-ci n’étant élu qu’au bénéfice d’une quadrangulaire. Et cette année qu’est-ce que l’on nous propose ? La même chose ! Là où il n’y avait qu’une liste, il y en a 2 de l’UMP. D’un côté le 1° adjoint, élu depuis 30 ans, 19 ans auprès du Maire, ça laisse des traces héréditaires, ça tient de l’osmose !  De l’autre l’adjointe aux affaires sociales, certes plus jeune, plus communicante, mais c’est la candidate désignée de l’UMP et pire c’est la candidate désignée du maire. C’est la même chose dans la continuité !

Mais nous ne sommes  pas là pour parler des autres listes, parlons de notre liste de Rassemblement Citoyen que nous avons imaginée dès le mois de février 2013, une liste largement ouverte à la société civile, une liste au-delà de tous les clivages politiques, cette liste colorée de diversités  nous y croyons car nous sommes persuadés que  l’échelon communal est bien celui où les compétences peuvent se conjuguer pour le bien commun. Cette idée de rassemblement nous l’avons défendu inlassablement auprès de tous nos partenaires enfin disons les plus fréquentables. Notre détermination a fini par emporter l’adhésion de plusieurs partis politiques allant du Centre à la Gauche en passant par l’Écologie Réaliste, certains représentants sont ici pour amener leur soutien à notre projet d’ouverture et les en remercie.

Cette liste aujourd’hui elle est bien réelle, elle sera présentée officiellement le samedi 1 mars, mais cette liste vous la connaissez ce sont vos amis, vos voisins dont les 2 tiers n’appartiennent à aucun parti politique et pour le tiers restant  ils appartiennent à 5 organisations politiques ! Maintenant que cette liste est bien réelle, c’est maintenant que nous allons avoir besoin de vous, il vous appartient maintenant de faire connaitre cette liste, parlez-en autour de vous, invitez vos amis à nous rencontrer, invitez nous chez vous avec vos voisins, nous amènerons une bouteille vous verrez c’est très sympa nous l’avons déjà fait.

Nous allons animer cette campagne, nous la voulons colorée et joyeuse et pour cela nous comptons sur vous.

Je préfère manger à la cantine …

cantines scolaires

Intervention au Conseil Municipal du 4 juillet 2013

Sur la gratuité  des cantines scolaires

Nous traversons une crise durable ; mais ça ce n’est une révélation pour personne. Cette crise affecte toutes les couches de la population, les classes moyennes sont de plus en plus impactées, mais celles qui la subissent le plus cruellement sont bien les classes les plus populaires. Des efforts  sont demandés à tous et à chacun, c’est parfois difficile, il y a du mécontentement, la contestation se fait entendre, les pigeons piaillent, les poussins piaffent et autres pingouins qui protestent.  Mais il faut garder à l’esprit que, ces  efforts pour les plus défavorisés, ils ne sont même pas confiscatoires comme certains se plaisent à le dire sur leur propre sort, mais deviennent carrément privatoires,  et ne sont même plus tenables.

Aussi quand nous avons à nous prononcer sur un dossier tel que celui de la modulation des tarifs de la restauration scolaire nous devons y accorder un intérêt particulier pour faire de cette modulation un vrais outil de solidarité qui permettent à chacun de ne contribuer que selon ses ressources et ses moyens. Et pour que cet outil de solidarité soit efficace il doit  être juste, équitable et respecter une certaine cohérence. C’est pourquoi comme je l’ai fait lors du dernier conseil municipal pour les tarifs du conservatoire de musique,  je vous propose de réfléchir à une autre cohérence, à la différence près, que, pour la pratique de la musique nous étions dans la satisfaction de besoins d’estime, voire d’appartenance, c’est-à-dire à des niveaux plus élevés dans l’échelle des besoins, alors que là c’est vraiment les besoins fondamentaux que l’on touche, se nourrir est un besoin physiologique essentiel et pourtant il est inégalement accessible. Même près de chez nous des enfants ne mangent pas correctement tous les jours. Aussi je crois qu’il faut aborder ce dossier avec attention,  gravité et responsabilités

Il nous est donc proposé une échelle de 5 tranches de QF avec un plancher de 334€ et un plafond de 1452€ pour des tarifs de 2.2 € à 5.03€, sachant qu’un repas coute à la collectivité aux environs de  8.50€  cela revient à dire que les repas sont financés de 40 à 75% par la ville. A partir de là reprenons l’exemple du mois dernier : une famille avec deux enfants scolarisés (3 parts)

Donc si notre famille a un QF de moins de 334€ cela signifie que son revenu annuel est de 12024€ soit 1002€ par mois ! Peut-on vivre à 4  avec 1000€ par mois ?  Et il lui en coutera pourtant en moyenne (hors aide du CCAS) 77€  de cantine par mois.

Si notre famille a un QF de moins de 557€ son revenu annuel est de moins de 20 000€ soit un revenu  mensuel de 1671€ sachant que 50% des salariés gagnent moins de cette somme et que nous sommes là sur le revenu de la famille et il lui en coutera en moyenne 110 € de cantine par mois

Pour info un QF de 926 = Revenu mensuel 2778 soit 33300€ et 1452€ revenu mensuel 4356€ soit annuel 52272€. L’échelle des couts mensuels moyens pour 2 enfants inscrits à la cantine va de 77 € à 175 € maximums.

Nous n’avons pas toute la mécanique de calcul, ou les subtilités des outils de gestion mais ceci ne va pas nous empêcher de faire les propositions suivantes :

– Suppression des 2 premières tranches et instauration de la gratuité des cantines scolaires pour les familles au  QF inférieurs à 557€ et pour tous les enfants en PAI.(des enfants qui amènent leur panier repas)

– Modulation des  tarifs des trois tranches restantes

  • 3.85€ de 557  à 926 soit environ une prise en charge par la collectivité de 55% du cout réel
  • 5.00€ de 926 à 1452€ soit une prise en charge par la collectivité de 40% du cout réel  (85% des salariés n’atteignent pas cette tranche)
  • 6.35€ de 1452 à 1850 soit une prise en charge par la collectivité de 25% du cout réel (95% de la population n’atteint pas cette tranche)

– Et rajouter une 4° tranche :

  • 7.20€ au-delà de 1850 soit une prise en charge par la collectivité. 15% du cout réel  (il n’y a que 3% de la population dans cette tranche)

Nous restons donc toujours inférieur au cout réel  et les  arguments de marché, de seuil, ou de  concurrence  évoqués pour les tarifs du  Conservatoire de musique  ne sont pas tenables ici puisque si les parents veulent choisir un autre système de restauration pour leurs enfants, il serait certainement plus cher et de plus cela libèrerait des places pour des enfants qui pourront bénéficier de la gratuité alors qu’auparavant la contribution familiale, même des plus modeste dissuadait les parents de les inscrire.

Cette proposition permet de limiter les interventions du CCAS,  et c’est tant mieux car, pour nous concitoyens en difficulté, il est toujours difficile de faire appel aux services sociaux, certains y voient même une démarche humiliante et préfère parfois y renoncer. Cela permettrait de supprimer les impayés de cantine (environs 150 repas l’année dernière) et surtout cela permettrait d’avoir la garantie que tous les enfants de la commune aient au moins un repas équilibré tous les jours de la semaine.

Clin d’œil en guise de conclusion. C’est un énorme bénéfice sanitaire que d’avoir une jeunesse bien nourrie, car à tous ces jeunes, il leurs faudra avoir une excellente santé pour travailler jusqu’à 65 ou 70 ans et garantir les retraites des grabataires que nous serons alors devenus, afin pour les plus jeunes d’entre nous au moins.

Je vous remercie

Plus de justice, plus de mixité au Conservatoire de Musique et de Danse

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Au conseil municipal du 23 mai 2013, j’ai voulu attirer l’attention des élus sur le calcul archaïque, complexe et inéquitable des tarifs du Conservatoire de Musique et de Danse. Il faut savoir que c’est à partir d’une grille de coefficients par discipline que l’on multiplie par le Quotien Familial (QF) mais celui ci à un niveau plancher de 170 (qui correspond à une famille vivant avec les minimas sociaux) et un niveau plafond de 865 (qui correspond à une une famille aux revenus très modestes)  Voici en substance mon intervention :

« Le conservatoire de musique et de danse de Ste Foy les Lyon est un très bel outil indispensable à l’action culturelle de la commune. Il contribue à éveiller le sens artistique des enfants, à développer leur curiosité culturelle, à les aider à devenir des spectateurs avisés par la confrontation aux  œuvres, il leur permet une pratique artistique individuelle ou collective qui favorise leur socialisation et leur épanouissement.

Il participe également au rayonnement artistique et culturel de la commune.

La collectivité et en particulier la ville contribue matériellement et économiquement à son bon fonctionnement. C’est pourquoi avant d’envisager la participation des usagers en complément de la part de la collectivité, il nous semble plus pertinent de nous pencher sur les choix politiques et les orientations à donner pour favoriser l’accessibilité du conservatoire au plus grand nombre, plutôt que de nous prononcer à partir d’une méthode de répartition qui est, somme toute, quelque chose de très technique, et qui n’est là que pour donner une réalité économique à un choix politique. Pour nous prononcer sur ce choix il faut qu’apparaissent quelques données, or ces données ne nous sont pas ici communiquées. Pourtant cela fait plusieurs années que nous avons demandé un dossier plus complet notamment le rapport de participations financières entre usagers, commune, conseil général et autres financeurs, une présentation des statistiques de fréquentation de l’école de musique à partir des quotients familiaux, la répartition fidésien/non fidésien. A ce jour ils n’ont jamais été annexé au rapport et comme je pense que c’est la dernière fois dans ce mandat que nous allons avoir à voter ces tarifs et que nous ne savons pas trop ce que l’avenir nous reserve aussi je voudrais vous faire part d’un petit exercice auquel je me suis régulièrement livré mais que je ne vous avais jamais exposé ici :

En effet sans connaitre la fréquentation exacte de l’école, j’ai essayé de la déduire en fonction des profils socio-professionnels et sociologiques que nous pouvons rencontrer dans notre commune et je me suis attaché à tenter de calculer la participation des fidésiens au CMD en fonctions des critères et des coefficients qui nous sont proposés…. »

J’ai ensuite présenté un tableau de calculs que je vous épargnerait ici mais qui démontraient plusieurs choses :

– Que les tarifs planchers ne permettaient pas aux familles défavorisées d’accéder à l’école de musique, car même d’un niveau très peu élevé l’effort de financement de l’activité de l’enfant représente un pourcentage important des revenus.

– Que pour les familles modestes au QF équivalent à  865  (plafond) doivent consentir un effort encore trop important pour leur budget pour pouvoir inscrire ne serait-ce qu’un enfant

– Qu’au delà du plafond  le coefficient de surcout appliqué est trop faible pour assurer une augmentation des tarifs en relation avec l’augmentation des revenus de plus ce coefficient est plafonné à un montant d’environs 90€

– Ces constations me faisaient déduire que le conservatoire devait être essentiellement fréquenté par des familles aux revenus très au dessus de la moyenne et qui bénéficient ainsi  injustement le plus du concours de la collectivité.

– Et qu’il était choquant que les moyens de la collectivité ne profitent pas davantage principalement aux plus défavorisés.

Pour conclure je faisait quatre propositions pour plus de justice et d’équité :

« – Remonter le plancher à un QF de 400 (ce qui représente un revenu mensuel de 1450 € pour une famille de 2 enfants !!!) et que en dessous la participation soit forfaitaire de l’ordre de 50 € max/instrument

– Remonter le plafond à un QF de 1000 (soit un revenu de 3600 € pour la même famille de 2 enfants)

– Supprimer la limite du coefficient de surcout et qu’il s’applique donc sur la totalité des revenus

– En revanche, dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires faire entrer le CMD dans les écoles primaires, en instaurant, dans toutes les écoles publiques de la commune, en plus de l’enseignement musicale prévu par l’Education Nationale, une heure par enfant d’enseignement de la musique, au titre d’activité périscolaire pour tous, laissant un choix de la pratique à la famille et à l’enfant (dans un catalogue). Une participation symbolique serait demandée sans conditions de ressources. Si les couts supplémentaires générés par cette intervention n’étaient pas couverts par les produits des propositions de calculs faites ci dessus, il faudrait revoir à la hausse le coefficient de surcout, c’est à dire n’impacter proportionnellement que les revenus supérieurs à 3600 €…. »

Bien entendu, cette motion n’a pas été votée, mais pour la première fois, semble-t-il, l’ensemble des élus a mesuré l’impact d’une froide mesure mathématique sur les réalités économiques des familles et les difficultés d’accessibilité des plus fragiles aux pratiques culturelles et sociales.

Pour la première fois la majorité a douté et a accepté l’idée de retravailler le mode calcul de ces tarifs avec l’idée d’une plus grande accessibilité et une plus grande mixité sociale.

Lire l’article du Progrès

 

Vers un véritable Projet Educatif de Territoire

rythmes scolaires

Pour une Réussite scolaire et éducative, changeons de rythmes !

La semaine de quatre jours mis en place en 2008, après avoir été expérimentée à diverses reprises, pouvait paraitre séduisante dans un contexte qui était encore celui de l’occupation du temps libre (au moins pour une certaine partie de la population).

L’intérêt des enfants avait quelque peu été ignoré face à un possible essor de l’industrie des loisirs qui viendrait compenser la destruction d’emplois industriels.

Avions-nous bien écouté les chrono- biologistes qui nous alertaient de l’incidence de cette organisation du temps sur les enfants qui déjà avaient des journées denses ? N’y sommes nous pas restés sourds au profit d’intérêts d’adultes ? On entendait et on espérait surtout le développement d’une société du bien être pour tous qui viendrait par les loisirs, le sport et la culture. N’avons-nous pas laissé, d’ailleurs, les professionnels du tourisme largement nous dicter le rythme des vacances scolaires ?

Mais le problème c’est que, pour cela, il faut des moyens économiques et un pouvoir d’achat qui ont été en déclinant et depuis une crise durable est passée par là, obligeant nos concitoyens a réorienter leurs ressources vers d’autres priorités.

Aussi arrive-t-on aujourd’hui à un paradoxe. Tous les secteurs du tourisme et des loisirs, qu’ils soient, publics ou privés, associatifs ou marchands, se débattent dans de lourdes difficultés. Par ailleurs les écoliers français, ont le nombre annuel de jours d’école le plus faible des 34 pays de l’OCDE (144 jours contre 187 jours en moyenne). Ils subissent de ce fait des journées plus longues et plus chargées que la plupart des autres élèves dans le monde. Selon les scientifiques spécialistes des rythmes de l’enfant, cette extrême concentration du temps est inadaptée et préjudiciable aux apprentissages. Une enquête Européenne, portant principalement sur l’apprentissage de la lecture, a révélée la situation dégradée de notre école qui n’arrive qu’en 29° position sur 45, avec un score de 520 points alors que la moyenne des Européens est de 534 ! L’étude souligne le manque de confiance des écoliers français, leurs difficultés de formulation des idées, leurs problèmes de rédaction et qu’ils sont les plus nombreux à ne pas terminer les épreuves. N’est-ce pas là un lourd tribut payé à cette mercantile société des loisirs et n’avons nous pas sacrifié notre avenir intellectuel sur l’autel d’un hypothétique bien-être. ?

Cette baisse de niveau ne concerne pas uniquement les élèves les plus en difficultés, ou les écoles des quartiers défavorisés, c’est toutes les écoles, dans leur globalité, qui enregistrent ces mauvais résultats et Ste Foy les Lyon n’échappe pas à la règle.

Il est donc nécessaire et urgent de revoir l’ensemble des rythmes de l’enfant, avec l’ensemble des partenaires.

Les dernières expérimentations sur la semaine de 4,5 jours et l’augmentation du nombre de jours travaillés dans l’année sont des plus concluantes et il faut s’en inspirer.

Il faut une année scolaire plus longue en réduisant les vacances d’été et proposer un équilibre de sept semaines travaillées et deux semaines de repos. Il faut alléger les journées, réserver l’apprentissage des savoirs fondamentaux aux moments où la disponibilité et la concentration des enfants est optimale. Il faut utiliser les temps scolaires ainsi libérés pour le développement d’activités sportives et culturelles parce qu’il est évident que la réussite passe aussi par la santé et la confrontation aux objets et aux pratiques culturelles. Mais il faut que ces activités soient pertinentes et efficaces, elles doivent être organisées en concertation avec les différents acteurs, en cohérence avec le développement de l’enfant. Elles doivent encadrées par des techniciens compétents.

Le groupe de l’Alternative pour Demain réfléchi à des propositions concrètes pour Ste Foy les Lyon. Un atelier Éducation, ouvert à tous, travaille à un dispositif de Projet Éducatif de Territoire qui impliquerait l’ensemble des acteurs éducatifs de la commune afin de concevoir, avec la collectivité, de nouveaux enseignements.

Décloisonnons les temps de l’enfant et tous ensembles, agissons pour son bien être et à son épanouissement, luttons contre les inégalités d’accès aux pratiques artistiques, sportives ou culturelles pour construire, pour demain, une véritable Réussite Éducative pour tous.

PS : Parents, enseignants, animateurs, éducateurs si vous souhaitez vous associer à ce travail ou si vous souhaitez être informés de l’évolution de notre projet de Projet Éducatif de Territoire vous pouvez vous joindre à nous, soit en laissant un commentaire au bas de cet article, soit en nous contactant par mail : alternativepour2014@gmail.com.

Pour Un Comité Consultatif de l’Education…

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Le Conseil Municipal du 27 mars a reporté à la rentrée 2014 la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires à Ste Foy les Lyon. C’est une sage décision qui doit permettre d’ouvrir le temps de la réflexion avec l’ensemble des acteurs de ce que j’ai défini dans un précédent article comme la Continuité Éducative. Car, au-delà même d’un simple aménagement de calendrier, il s’agit bien de trouver des solutions concrètes en termes de partenariats, d’organisation, d’évaluation et d’optimisation des couts et cela, avant tout, dans l’intérêt des enfants qui doivent, bien entendu, rester au centre des préoccupations.

Je l’ai déjà évoqué mais cette réflexion qui s’inscrit dans le débat sur la Refondation de l’école de la République, doit bel et bien mobiliser l’ensemble des acteurs éducatifs qui œuvrent sur l’ensemble des temps de l’enfant.

Je ne doute pas que ces acteurs s’emploient déjà à tout mettre en œuvre pour apporter, chacun à son niveau, sa pierre à l’édifice, mais si il n’existe pas entre les partenaires une meilleur connaissance, une concertation plus efficiente visant à changer les représentations mutuelles, alors les collaborations s’avéreront toutes aussi complexes qu’actuellement  entrainant une efficacité éducative moindre pour un cout économique sans doute plus élevé. Je ne me lancerais pas dans de longs discours sur les représentations, mais il faut que chacun intègre que les parents, les associations de parents d’élèves, la collectivité locale, le sport, l’éducation populaire et l’éducation nationale ont une égale responsabilité dans la construction d’une véritable réussite éducative, au-delà même de l’acquisition des savoirs pourtant essentielle et indispensable. C’est un travail collaboratif qui permettra de bâtir un véritable Projet Éducatif  Local mettant en synergie l’ensemble des compétences et des ressources mobilisables du territoire. Des moyens pourront également être ainsi sollicités auprès de la C.A.F. ou des services de l’Etat.

C’est pour cela qu’ il me semble pertinent de mettre rapidement en place sur la commune, un Comité Consultatif de l’Education où les partenaires pourront débattre collectivement de chaque élément de  cette réforme autour de l’adjoint(e) à l’Education ( Pause méridienne, type d’activités proposées aux enfants, plage horaire retenue, encadrement proposé, activités post-scolaire après 16h30…) Ceci afin d’établir un projet local où chacun aura sa place et pourra contribuer avec efficacité. Ce Comité Consultatif me semble, sur le fond, totalement en phase avec la Charte de Participation actuellement à la réflexion sur la commune, il reste à définir les composantes de ce Comité et leurs mode de désignation, mais pour que les enfants soient les grands bénéficiaires,  il est indispensable que l’ensemble des acteurs agissant sur les temps de l’enfant puissent être présents et actifs.

L’Ecole a été trop souvent l’objet de réformes incomplètes, ou consensuelles, des réformes où les enjeux et les intérêts n’étaient pas toujours ceux de l’enfant. La Refondation de l’école de la République qui se propose à nous aujourd’hui revêt trop d’éléments déterminants pour l’avenir et nous n’avons pas le droit d’échouer.

Changement de rythmes

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La réflexion sur la réforme des rythmes scolaires est enfin engagée à Sainte-Foy-lès-Lyon -Lyon. Si je dis enfin c’est que nous avons, à plusieurs reprises avec d’autres ici, réclamé, l’ouverture de ce débat, mais je n’incriminerai pas uniquement le niveau local, tant il est vrai que l’impérieuse nécessité de cette réforme a créé une précipitation sans doute néfaste à la lisibilité de ses contours.  Aujourd’hui cette réflexion existe et ne doit pas se limiter uniquement à des préoccupations de moyens matériels ou économiques et des préoccupations de planning. Pleinement intégrée dans le débat sur la Refondation de l’école de la République, cette réflexion doit mobiliser l’ensemble des acteurs éducatifs qui œuvrent sur l’ensemble des temps de l’enfant.

La priorité est de lutter contre les obstacles d’une société en crise, obstacles qui freinent les rêves et les espoirs des nouvelles générations et qui conduisent à l’échec. Échec caractérisé par les 15% d’enfants qui arrivent en fin de cycle élémentaire sans avoir les acquis de base nécessaire à la poursuivre d’une scolarité efficace au collège. La refondation de l’école se doit de rebâtir fondamentale la réussite scolaire et éducative des enfants. Elle ne peut se mettre en œuvre sans travailler à la continuité éducative qui doit structurer l’ensemble de la communauté éducative autour de l’enfant.

Les acteurs de cette communauté s’emploient déjà à mettre en œuvre, chacun à son niveau, tous les outils dont ils disposent  pour travailler à la réussite.  Mais cette  bonne volonté affichée par les partenaires, présente le risque de morceler les temps de l’enfant  et que chacun se focalise sur le temps dont il est responsable à savoir :

  • les enseignants sur le temps scolaire actuel, leur temps de service,  sur l’aide personnalisée, les évaluations des enfants dans le cadre du socle commun …..
  • les collectivités sur le temps périscolaire, en recherchant les moyens de faire face à l’augmentation du temps généré par la nouvelle organisation pour offrir aux familles la même amplitude d’accueil au quotidien les lundi, mardi, jeudi et vendredi, voire pour offrir une amplitude augmentée pour répondre aux besoins des familles.
  • Les partenaires locaux, associatifs ou municipaux qui interviennent parfois déjà sur les temps post et périscolaires scolaires soit dans le cadre d’activités pédagogiques, éducatives ou sportives soit dans le cadre d’activités élaborées dans les projets d’école
  • Et enfin les familles qui vont avoir à repenser leur propre organisation entre travail, mode de garde, et gestion du temps libre et ce dans un contexte social de plus en plus difficile

Cette dispersion n’est ni efficace économiquement ni en terme de résultats. Il est donc opportun de s’inscrire dans  une cohérence des  interventions de chacun, de se donner un  cadre d’analyse et d’évaluation commun et d’amener les acteurs éducatifs à  travailler sur des objectifs partagés qui pourraient être les suivants :

  • tenir compte des principes de réussite scolaire et de réussite éducative (apprentissages – éducation citoyenne et culturelle – développement physique – santé – mais aussi restauration et détente …)
  • tenir compte des besoins différents selon l’âge des enfants : l’accueil des touts petits /petits et selon les cycles élémentaires.
  • tenir compte des besoins des familles, et développer une réponse globale de la communauté éducative de l’école aux centres de loisirs en passant par les activités associatives (artistiques, culturelles et sportives )
  • tenir compte du contexte économique afin de permettre aux parents de concilier fonction parentale et aspirations professionnelles (précarité, recherche d’emploi, temps partiel contraint ….)

Maintenant que  le cadre national a été défini, il faut rapidement installer le débat,. L’éducation de nos enfants est une responsabilité partagée, il faut donc  installer ce débat rapidement avec les enseignants, les parents, les associations de parents d’élèves, les éducateurs et animateurs, les associations culturelles et sportives, les différents services municipaux. Nous aurions même pu l’entamer plutôt, être une force de proposition et ne pas attendre l’ultime échéance pour décider de reporter une application que nous savions à l’évidence impossible à mettre en place dès la rentrée 2013. C’est pourquoi notre groupe votera le report à la rentrée 2014.

Par contre il n’aura échappé à personne que  les discussions que nous entamons aujourd’hui sur le vaste projet de la refondation de l’école de la République verront leurs premières applications sous une nouvelle mandature municipale. C’est pourquoi permettez-moi d’espérer qu’en ces mois de projets et de promesses que nous allons traverser,  que ce débat  puisse se faire en toute responsabilité, qu’il soit participatif, constructif et efficace. Cette refondation est trop déterminante pour l’avenir de nos enfants pour être l’objet d’enjeux dogmatiques ou pour glisser sur le terrain politique où certains dans cette assemblée se plaisent parfois à nous entrainer.